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AntidoteAntidote est une création originale vaguement inspirée de Intérieur de Maurice Maeterlinck. La pièce d'origine présente deux personnages qui doivent faire une annonce à une famille. Celle-ci est à l'abri d'une maison, tandis que les deux protagonistes avancent dans le jardin qui l'entoure. Peu à peu nous apprenons la nature de cette annonce... Mais je ne sais plus pourquoi je voulais parler d'Intérieur puisque nous avons vraiment beaucoup changé le texte... Mystère.
Conception et mise en scène : Daniel Monino Avec : Marie-France Roland Collaboration artistique : Fernanda Barth, Marie Coustaury Collaboration à la scénographie : Cerise Guyon Création marionnette : Louise Vantalon Création musique Mickael Grez Peinture: Adrien Regard |
Antigone : de la tristesse dans nos têteBeaucoup connaissent l'Antigone, la grande, la belle, la plus vindicative des Labdacides.
Le temps de notre fable c'est l'après. Antigone est enterrée vivante. Durant ses derniers instants de vie, elle tapisse son tombeau de souvenirs, d'images auxquelles elle redonne vie. Elle se rejoue pour elle-même des situations passées, des souvenirs d'enfances avec sa fratrie. Elle invente aussi, joue avec ses fantasmes, comme un enfant imaginant son enterrement et guettant les réactions de ses proches pour vivre plus intensément et être capable de rire plus fort que la mort. En rejouant ces situations dans son petit théâtre imaginaire, elle interroge sa place, sa famille: Qu'est-ce qu'on nous lègue? Un tas d'ordures immenses sur lequel on nous dit qu'il n'y a plus rien à faire? Et nous dans tout cela? Que léguerons-nous? En se centrant sur les enfants, le spectacle tente un parallèle avec les jeunes d'aujourd'hui, les futures générations à venir, où à chaque pied posé sur la terre on leur explique bien patiemment que tout est fini, tout est vu, fait, en crise, consommé, mort. Et pourquoi ne pas trouver un peu de beauté au milieu de toute cette laideur? Mise en scène : Jeannes Didier Collaboration artistique : Laure Prioul Chorégraphie : Angèle Peyrade Lumière : Lila Meynard Musique : Adrien Regard Avec : Pénélope Lévy, Jean-Charles Guichardot, Pierre Koestel, Thomas Couppey, Alexandra D'Hérouville |
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La Fausse SuivanteLa Fausse Suivante raconte l’expérience singulière d’une femme qui se transforme en homme pour mettre à l’épreuve son prétendant. Lassée de l’incertitude, pleine de doute et de suspicion, elle franchit les limites de son sexe, elle se libère et s’aliène en même temps. Mais le chemin que prend le Chevalier, dont on ne connait d’ailleurs pas le prénom, dernier marqueur d’un genre qui ne lui appartient plus, est une tentative de libération. Jeune fille à marier, elle est l’objet d’un accord entre d’autres hommes, le prix d’un marché, une monnaie comme une autre. Plutôt que d’attendre, de se laisser faire, de se laisser prendre, elle se libère, même temporairement, de sa condition pour faire face.
Cette voie, n’est pas sans embûche. Elle n’est pas sans prix. Le chevalier ne se grime pas, elle ne se maquille pas, elle se tord, elle se plie et se replie, elle se transforme pour devenir, non pas un homme, mais un être qui transcende son genre, un homme qui est une femme, une femme qui est un homme. Elle déjoue les jeux de pouvoir qui se sont installés entre les hommes et les femmes, les désirs et envies qui sont projetés sur elle. En troublant son genre, elle trouble ceux qui l’entourent. Mise en scène : Jérémy Ridel Lumière : Lila Meynard Avec : Jean-Charles Guichardot, Pierre Koestel, Daniel Monino, Angèle Peyrade et Simon Rembado. |
QuartettTout commence par la fin.
Quartett, c’est Les liaisons dangereuses de Laclos après que le danger ait été consommé, comme le reste. Dès le début, il ne reste plus rien que Valmont, Merteuil, et les fantômes de tout ce que, par orgueil, ils ont détruit : les autres, eux-mêmes, et le lien qui les unissait qui aurait pu ressembler à de l’amour, un jour. Ça, et le jeu cruel à travers lequel ils ont choisi d’exister l’un pour l’autre. Dans un espace indistinct, « un salon », « un bunker », une salle de spectacle ou un tribunal, sous les regards du public, deux êtres abîmés tissés d’ironie, de désir, et de frustration vont revisiter et rejouer des moments de leur histoire. Ils vont se voir et se montrer, tels qu’ils sont et qu’ils ont été. Cette fois-ci, ils ne sont pas seuls. Il va bien falloir qu’ils tiennent jusqu’au bout. « Bienvenue dans le péché » Mise en scène : Angèle Peyrade Lumière : Lila Meynard Avec : Pierre Koestel, Laure Prioul |
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Les présidentesLes Présidentes, c’est l’histoire de trois femmes un peu déçues par la vie, trois femmes qui pensent tout savoir et tout connaître et qui écoutent à peine les autres parler. Pourtant, ce qu’elles se disent fait sens pour chacune d’elles : entre frustrations et désirs, ces trois femmes-là se racontent mais ne se comprennent pas.
Et quand on ne se comprend, on risque de devenir violent. Sauf quand le rêve commence à faire intrusion. Alors on s’invente une vie, on promène sa pensée. Mais là encore, on pourrait se demander s’il y a suffisamment de place pour les rêves de tout le monde. De nouveau ça pourrait mal finir. Comme si on ne pouvait jamais vraiment se comprendre. On est un peu pris au piège. On se répète. S auf qu’on est peut-être juste là à passer le temps. En attendant. Mais quoi ? Peut-être tout simplement que le temps passe. Comme dans un jeu d’enfants : on cherche à se distraire pour aller de l’avant, pour s’oublier un peu et pour s’amuser. Comme des enfants. Mise en scène : Pierre Koestel Avec : Angèle Peyrade, Fanny Garin et Marie-France Roland |
±4 Fables
Dans ce spectacle, les fables deviennent une matière à jouer pour « l’homme orchestre» qui fait vivre sur une grande table tout l'univers des fables en laissant toujours une place à l'imagination du spectateur, afin qu'il puisse accomplir son propre parcours dans cet espace de création. Sur une grande table de bois les lettres qui forment le titre du spectacle sont disposées le long de deux néons blancs. Sur l'un des côtés de la table, une régie son et lumière est installée pour l'acteur qui animera les lettres tout au long de la représentation. Mise en scène et jeu : Daniel Monino |
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Photographies - Adrien Regard/Laure Prioul